C’est sous la figure du paradoxe que se présente The Toxic Avenger au premier abord. Caractère introverti capable de comportement extrême, producteur d’électro n’écoutant que de la pop, esprit indépendant sujet aux addictions, Simon Delacroix (dans le civil) collectionne les ambivalences comme autant de possibilités de dépassement. Il l’avoue, son projet à long terme est un grand écart, mais a au moins le mérite d’être clair : « Mon but, c’est de faire une musique qui parle aussi bien aux populos qu’aux branchouilles. » On n’y verra aucune velléité de démocratiser l’avant-garde ou de rendre hype le mainstream, plutôt une volonté d’opérer une synthèse des influences antinomiques qui lui sont chères. Sans doute faut-il chercher cet esprit de synthèse dans un vécu où l’hétérogénéité est synonyme de richesse.