Hosanna. Un chant de victoire pour les uns, un sauve-qui-peut pour les autres, une interjection qui rythme les offices religieux. Bienvenue ici-bas, dans ce monde de montagnes russes fait de petits riens paradisiaques et d’enfers quotidiens. Olivier Marois se moque des bondieuseries, ses messes sont nocturnes, son Hosannas un recueil de cinq redemption songs dont la sortie est annoncée pour l’été 2021. Après avoir couru les labels et donné des concerts, cet ex-prof de tennis semble avoir atteint son nirvana : « C’est la première fois de ma vie que je peux tendre un disque à une personne qui me demande ce que je fais ».
Le songwriter parisien, musicien du slow tempo, poète de peu de mots, ne donne pas dans la chanson à tiroir, les effets de manche ou les postures. L’homme qui déteste les costumes se raconte en mélopées, en mises à nu, sans manière ni marche arrière, à l’image de son premier titre « J’veux juste pas que tu t’arrêtes », une supplique à la vie à la mort, dans laquelle il répète à son âme sœur « J’me fous des chansons qui passent / J’veux juste que tu m’embrasses »